L’ouverture du diaphragme : Le diaphragme est composé de lamelles qui forment une ouverture se rapprochant d’un disque et dont on peut régler la surface et donc varier la quantité de lumière qui atteint le capteur :
http://photo.stereo.free.frLa valeur de réglage est notée par « f/ » suivi d’un chiffre. Chaque intervalle suivant permet de diminuer par 2 la quantité de lumière, il y a donc -1 IL entre chaque :
f/1 > f/1,4 > f/2 > f/2,8 > f/4 > f/5,6 > f/8 > f/11 > f/16 > f/22 > f/32...
Les appareils permettent en général de régler par 1/3 d’IL, on peut donc choisir f/6,3 par exemple entre f/5,6 et f/8.
Pour les matheux, le rapport entre chaque valeur normalisée est de 1,4 (c’est l'arrondi de la racine carrée de 2). En effet, la surface étant liée au carré du diamètre, pour diminuer par deux la surface, il faut diminuer le diamètre par la racine carrée de 2.
Je sais pas si j’ai été très clair Comme vous le voyez, la valeur est en fait une fraction de la focale, ainsi, pour un objectif de 50mm réglé à f/2, le diaphragme aura un diamètre de 25mm.
Par conséquent, plus on augmente le chiffre de l’ouverture, plus le diaphragme est fermé et plus l’ouverture est petite !
Pour en revenir à l’appareil, pour régler l’ouverture, il faut se placer sur le mode priorité ouverture, l’appareil choisissant la vitesse (Av chez Canon pour Aperture value et A je crois chez d’autres) ou carrément sur le mode manuel où l’on règle à la fois l’ouverture et la vitesse.
On tournera donc la molette pour augmenter la valeur de l’ouverture s’il y a beaucoup de lumière et on la diminuera s’il n’y en a pas assez.
Il faut savoir que, comme pour la vitesse qui permet de figer ou non un mouvement, l’ouverture affecte l’aspect d’une photo : la profondeur de champ (qui est la zone nette d’une image) est liée à cette valeur.
Plus on ferme un objectif, plus la profondeur de champ sera grande et inversement. Celle-ci est liée à la taille du capteur, à l’ouverture, à la focale et à la distance de mise au point. Voilà un petit site avec une « calculatrice » :
Calcul de Profondeur de champEt un exemple fait maison, tout à 50mm, mise au point sur le premier pied de tomate
(à main levée entre 2 averses ce qui explique le mouvement entre les photos...) :
à f/1,4
à f/2
à f/2,8
à f/4
à f/5,6
à f/8
à f/11
On voit bien sur ces images que le second pied est très flou sur la première à l’ouverture maxi de l’objectif et devient de plus en plus net en fermant le diaphragme.
L’intérêt entre autre est de mettre en valeur ce que l’on souhaite, voilà 2 exemples également rapidement fait maison, le premier à f/2,8 et le deuxième à f/5,6 :
Les capacités d’ouverture d’un objectif varient suivant le modèle. Celles-ci sont inscrites au même titre que la longueur de focale (c’est l’ouverture maximum qui est indiquée)
Exemples avec mes objectifs (focale, ouverture) :
18-55mm, 1:3.5-5.6
50mm, 1:1.4
70-300mm, 1:4-5.6
Souvent sur les zooms, l’ouverture maxi est dite glissante, c’est à dire qu’elle diminue en augmentant la focale (je peux descendre à f/4 à 70mm mais seulement à f/5,6 à 300mm).
Dans mon cas, entre le 50mm et le 300mm, je peux donc gagner 4 IL entre f/5,6 et f/1,4 !
C’est donc un choix important lors de l’achat d’un objectif suivant sa destination.
En effet, maintenant que l’on a balayé la vitesse, la sensibilité et l’ouverture, il faut parler de leur interaction. Une quantité donnée de lumière peut être obtenue avec différentes combinaisons, par exemple :
f/1,4 – 100 ISO – 1/1000s
f/4 – 400 ISO – 1/500s
f/11 – 200 ISO – 1/30s
...
Sauf dans des conditions lumineuses difficiles, il y a donc un choix à adopter pour donner un “effet” à sa photo en réglant la vitesse, la sensibilité et l’ouverture.
Aller, maintenant yapuka s’entrainer (grand avantage du numérique)...