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Il est de ces pays auxquels on ne pense pas lorsqu’on regarde la carte du monde en rêvant d’un prochain voyage. Pour moi les philippines en faisaient partie. Le peu d’infos sur la destination, les luttes religieuses du sud et le surf incertain n’en faisait pas une destination de premier choix. Mais l’occasion d’y aller s’est présentée lorsqu’on s’est décidé à rejoindre une copine de Singapour sur place. Du coup après avoir booké les billets d’avions, c’est le 23 décembre par un temps hivernal sur Paris que nous embarquons pour cette destination inconnue.

Passer noël en tongs

Encore 2 jours avant de partir, je suis complètement indécis. Le plan une fois sur place est de profiter des premiers jours pour se reposer sur la côte et éventuellement trouver un petit surf. Mais où aller ? La période la plus propice étant passée pour les iles à l’Est (juillet à octobre, les typhons amènent de beaux swells sur la côte Est et le vent est bien orienté, mais à partir de novembre/décembre, le vent tourne et les coins comme Siargao ne fonctionnent plus), seule la côte Ouest est susceptible de fonctionner mais je suis sceptique quant au potentiel de swell de la mer de chine.
Au final, nous opterons pour la localité d’Urbiztondo, censée être le berceau du surf aux philippines, mais après quelques recherches sur internet, je suis indécis et n’espère pas trop un bon surf.

Après près de 30h de voyage, nous arrivons enfin à Manille, capitale des philippines. Autant le dire tout de suite, nous n’avons pas trainé longtemps dans cette mégalopole et pris un bus pour Urbiztondo. Le lendemain matin, j’ai la surprise d’entendre le bruit des vagues, et un petit tour sur la plage me confirmera qu’un bon 1m50 pète en face de moi. Première bonne surprise, mais les vagues ont tendance à fermer. Du coup je me renseigne et apprend que 20 minutes plus au nord, la côte est mieux orientée et offre de belles droites. Direction Cemento beach en tongs et en jeepney en ce 25 décembre pour un premier surf aux philippines. Arrivé sur place, j’ai le sourire aux lèvres. Une belle droite d’1m déroule sous mes yeux et seuls 2 personnes sont à l’eau. Ni une ni deux je m’y jette et je profite d’une belle session dans une eau à 28°C. Beau cadeau de noël et belle surprise pour moi.

Les trois jours suivant seront plus petits et plus ventés mais le surf restera bon sur cette vague, et agréablement très peu peuplé. Après quatre jours sur place, nous partons pour la montagne et le surf s’arrêtera là pour le voyage.

L'arrivée à Cemento beach - 28°C. Ça change de l'hiver ! :yahoo:

Le Tricycle, incontournable moyen de locomotion du coin

Un local

Et une belle droite Quasi en private

Merci pour cette tranche de voyage au chaud!

C est cool un report de cette destination dont on entend peu parler, vivement la suite

original comme trip! Vivement la suite du report et n'hésite pas a poster des photos "hors surf" car je suis vraiment curieux de cette destination

Pour la suite du report, ça ne remuera pas le couteau dans la plaie du manque de surf de ce moment car le surf s'est arrêté là. Par contre c'est une destination qu'on a vraiment apprécié ! Je poursuis.

Ifugao - le pays des coupeurs de tête

Autant le dire, les transports aux philippines, il faut savoir les apprécier… Parce qu’on passe du temps dedans ! C’est donc après 13h de bus de nuit que nous rejoignons Banaue, petite localité blottie au cœur des montagnes de luzon, dans le territoire des Ifugao, les coupeurs de tête.
Heureusement pour nous, les coupeurs de têtes ne sévissent plus depuis que les colons espagnols ont opéré une vague de christianisation dans les montagnes. Mais il se raconte qu’en cherchant au plus profond des montagnes, il n’est pas sûr que tout le monde garde la tête sur ses épaules…
L’objectif ici est de partir à la découverte des villages isolés, où la culture du riz en terrasse drape les montagnes et forme un paysage extraordinaire. En route donc pour un périple de trois jours loin des routes, et immersion au fin fond de la cordillère philippine. Le trek est vraiment sympa et la balade au milieu de ces montagnes recouvertes de rizières est tout simplement à couper le souffle !

Nous finirons la visite de la cordillère à Sagada, petite bourgade tranquille perdue à 1400m d’altitude qui a la particularité d’être entourée de pins. On a l’impression d’être entre la Provence et la Suisse, avec cette pinède et ses chalets en bois.

Le Jeepney ou comment réutiliser les jeep de la seconde guerre mondiale

Arrivés sur Banaue, le panorama

Villages de montagne

Paysages de rizières

"Grand mères" Ifugao

Et jeune génération

Durant les 3 jours de trek, nous avons eu la chance de dormir dans les villages et de gouter à la cuisine locale

Préparation d'un poulet, on le déplume au feu

La tambouille cuit au feu de bois

Et pour dormir, rien de mieux qu'une traditionnelle maison Ifugao. A l'intérieur de ce carré de 4m sur 4 sur pilotis, une famille de 8 personne peut manger et dormir ! Faut se serrer :army: