Costa Rica: dossier / interview de Djé

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Costa Rica: dossier / interview de Djé

Messagepar pipeau » Ven Juil 09, 2010 13:15

Quel surfeur n’a pas eu un jour l’envie de partir en trip au Costa Rica ? En effet, avec ses 1 290 kilomètres de littoral repartis entre la mer des Caraïbes à l’est et surtout dans le domaine qui nous intéresse l'océan Pacifique à l'ouest, ce pays d’Amérique Centrale offre un potentiel surfique énorme. L’industrie touristique du surf ne s’y est d’ailleurs pas trompée: les États-Unis étant relativement proches, les surf camps y fleurissent de manière presque exponentielle. Et c’est peut-être pour cette raison qu’une recherche sur internet aboutit plus sur une multitude de formules d’hébergement que sur de réels descriptifs de vagues, hormis bien sûr les sites véritablement spécialisés dans le recensement de spots. C’est pourquoi, voulant découvrir un peu plus ce pays encore bien peu présent sur le forum, nous avons fait appel à Jérôme AUGEREAU, plus connu sous le pseudo de Djé qui officie en tant que photographe surf. Ce natif de la Vendée qui s’est expatrié à Lacanau depuis quelques années s’est pris de passion pour le Costa Rica où il y exerce également la photo de surf.

Suivons le guide …

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Surfrepotes: Avant de nous amener au Costa Rica, je te propose une rapide présentation.
Qu’ajouter de plus comme présentation rapide, tout est dans l’introduction. Si ce n’est que je suis quelqu’un de très motivé et passionné par tout ce que je peux faire dans la vie. Sans passion il n’y a pas de réelle motivation et je profite pleinement d’avoir cette chance de faire ce qui me plaît.

Srp: Pour bien comprendre ton parcours, il me semble nécessaire de revenir sur ta passion pour la photo. Vendéen de souche, tu as atterris à Lacanau où tu as commencé à exercer en qualité de photographe spécialisé dans la photo de surf. Pourtant ta passion pour la photo te vient d’un domaine bien étranger à l’océan…
En effet avant de devenir photographe, plus précisément de surf, j’ai été conducteur routier pendant presque 10 ans dont plus de la moitié en convoi exceptionnel et en partie pour la société N°1 en France dans ce secteur d’activité. Tout le monde a au moins une fois croisé ou suivi un convoi exceptionnel et pu constater le gabarit imposant tant par la largeur, la longueur, la hauteur ou le poids. C’est de là que j’ai commencé à faire des photos de façon régulière, de mes propres convois comme de ceux que je pouvais croiser. Et quand je n’étais pas au volant, je checkais en permanence où étaient mes collègues, quels transports allaient être réalisés, un peu à l’image du photographe surf qui check les surfeurs et les vagues. D’une manière générale j’ai toujours eu un appareil photo à portée de main et je trouvais toujours un sujet pour shooter quelques clichés.

Srp: Tu partages donc ta vie entre deux pays : la France et le Costa Rica. Pour ce dernier peut-on parler de véritable coup de cœur ?
Maintenant je suis plus souvent au Costa Rica qu’en France. Coup de cœur, oui et non. Ce fût mon 1er vrai voyage donc je n’ai aucune référence pour comparer. J’ai parcouru une très grande partie de la France mais aussi de l’Europe et je suis allé 2 fois au Maroc de part le métier de conducteur routier, mais avant de venir au Costa Rica pour la 1ère fois fin 2008, je n’avais jamais voyagé comme touriste bien que ce goût de l’aventure ai toujours été présent. Venir au Costa Rica a été le hasard d’une rencontre et je ne remercierais jamais assez mon pote Steph sans qui je n’aurais pas connu ce que je vis aujourd’hui. J’ai su faire le bon choix au bon moment et saisir cette opportunité. Force est de constater que je me suis attaché à ce pays que j’apprécie de plus en plus pour sa culture, son histoire, mais aussi pour le surf. J’ai appris à surfer ici. Donc on peut tout de même parler d’un coup de cœur. Tout en gardant mes attaches aussi bien en France qu’au Costa Rica, j’espère et j’ai l’envie de découvrir d’autres destinations.

Srp: Ce pays a su développer toute une industrie touristique autour du surf. Est-ce vraiment une destination rêvée pour les chasseurs de vagues ?
La 1ère industrie touristique qui y est développée est celle du ‘’tourisme vert’’. Le Costa Rica possède 5% de la biodiversité mondiale. Pour un pays 11 fois plus petit que la France c’est énorme. L’industrie du surf est venue s’y greffer le plus logiquement possible. Dire que c’est une destination rêvée pour les chasseurs de vagues n’est qu’un argument commercial pour faire venir cette catégorie de touriste que sont les surfeurs. L’avantage qu’offre le Costa Rica sur le plan du surf est la qualité de vagues qui est omniprésente. La médiatisation de plus en plus importante de cette destination ne fait qu’augmenter cette envie de venir surfer au Costa Rica.

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Secret spot ...

Srp: Si la côte pacifique est réputée pour ses spots, il semblerait que la mer des Caraïbes offre elle aussi quelques bonnes surprises.
Du peu que j’en ai vu il y a de quoi se régaler. Playa Bonita au nord de Limon où il y a une droite bien consistante avec un take off très engagé. Le spot est bordé par du reef mais en fait c’est un beach break. Un peu plus au large une gauche qui forme un bowl impressionnant. Cette vague était dans le top 10 mondial avant que le puissant tremblement de terre de 1991 surélève le reef et change sa configuration. Isla Uvita au large de Limon cache une gauche impressionnante qui casse sur un reef, réservée aux surfeurs de haut niveau. Plus au sud, Puerto Viejo et le spot le plus fameux qu’est Salsa Brava. Hormis un petit beach break ce n’est que du reef. Multipics bien solides. Le niveau des surfeurs est à l’image des vagues. La différence c’est le climat, il pleut les ¾ du temps sur la côte Caraïbe.

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Série ci-dessus : Playa Bonita

Srp: Cette réputation ne nui t‘elle pas finalement au Costa Rica en tant que destination surfique ? N’y’a-t-il pas une surpopulation au pic ?
Toute destination qui construit son image sur le surf se voit un jour ou l’autre victime de son succès. Par conséquent, une fréquentation plus accrue. Le Costa Rica ne déroge pas à la règle. Tout comme en France, les spots sont envahis en saison haute, période pendant laquelle il est bon de connaître des secrets spots. La différence au Costa Rica c’est qu’en saison basse, en plus de surfer tout seul, tu surfes toujours sans combinaison.

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Srp: Tiens d’ailleurs quels types de surfeurs croise-t-on là bas?
Il y a vraiment tous types de surfeurs, du débutant au surfeur pro. Apprendre à surfer dans une eau à 28°C, quoi de plus encourageant ? Et quand la qualité des vagues est là en permanence tu ne peux que progresser rapidement. Le niveau de surf est généralement assez élevé, il y a toutes les nationalités. C’est impressionnant aussi le nombre de filles qui surfent au Costa Rica (pour le plus grand bonheur des yeux…). Les surfeurs pro apprécient énormément le Costa Rica. Adriano DE SOUZA est venu passer quelques jours dans le village où j’habite 1 mois avant le début de la saison, à cette occasion que j’ai pu l’interviewer et faire un shooting. Tout comme Didier PITER, un grand nom du surf en Europe. Dean MORISSON était à Pavones il y a peu de temps pour tourner une vidéo, le ‘’King’’ kelly SLATER est venu 2 fois en moins d’un mois à Jaco, Jim HOGAN réside à Jaco… Et même certains acteurs français de très grande renommée qui pratiquent le surf choisissent le Costa Rica comme destination. L’avantage qu’offre ce pays c’est la tranquilité.

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Adriano DE SOUZA

Srp: Bien sûr il y’a les spots médiatisés tels que Pavones, Jaco, Tamarindo… Mais il doit bien rester des coins encore méconnus et peu fréquentés.
Jaco est probablement le spot le plus médiatisé car le plus près de la capitale, à moins de 2 heures de l’aéroport. Mais il loin d’être le meilleur même si les vagues de Jaco et des alentours sont de qualité. Personnellement je n’accroche pas sur l’endroit. Jaco, tout comme Tamarindo au nord, c’est bon pour les touristes friqués qui sont là pour investir en masse, avec des grands immeubles, une véritable ville qui gravite autour du surf business, une mentalité à l’américaine. Cà ne représente pas du tout l’image que l’on peut se faire du Costa Rica. C’est mon avis. Pavones mérite sa médiatisation, c’est la 2ème gauche la plus longue du monde. Le lieu est superbe et est resté nature, il n’y a presque rien à Pavones et le chemin est long pour y arriver. C’est un pur bonheur de surfer cette vague mais il y a du monde. Il y a des endroits comme Mal Pais Santa Teresa, où j’habite, qui manquent d’exposition médiatique, mais paradoxalement on n’a pas envie de voir débarquer des charters entiers chaque semaine, c’est à double tranchant. Il existe une multitude d’endroits qui sont encore vierges, il faut se donner les moyens de les chercher. Certains seront très certainement amenés à se développer dans un futur plus ou moins porche, d’autre resteront à leur état naturel pour le plus grand bonheur de tous.


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Playa carmen Mal Pais

Srp: Le Costa Rica est souvent décrit comme le pays le plus hospitalier et sûre d’Amérique Centrale. Peut-on y envisager un trip surf loin des sentiers balisés du tourisme de masse ?
Le plus hospitalier sans nul doute, une population hyper accueillante et aimable. Les gens ont toujours le sourire, te disent bonjour en permanence. Ils vivent heureux avec rien. Une belle leçon d’humilité qui te laisse réfléchir quand tu rentres en France. Selon une enquête réalisée l’année dernière par une association écologiste britannique (The New Economics Foundation), le Costa Rica est ‘’le pays où l’on se sent le plus heureux de vivre au monde’’. On peut dire que le Costa Rica est un pays relativement sûr car il n’y a quasiment pas de violence vis-à-vis des touristes alors que les pages de faits divers traitent principalement d’agression, de meurtres… Le Costa Rica a hérité de cette culture américaine de toujours montrer des choses trash dans les journaux. Mais cette violence est plus le résultat de problèmes entre bandes comme il peut y en avoir dans le monde entier. Il est plus que conseillé d’être très prudent à cause des vols, c’est le plus grand problème que rencontrent les touristes. Toujours garder un œil sur ses bagages, ne jamais laisser ses affaires sur la plage ou en apparence dans un véhicule, mettre son passeport, carte bancaire et tout ce qui peut avoir de la valeur dans un coffre, tous les hôtels en possèdent au moins un à la réception. Avec ce minimum de précautions, oui le trip surf loin des sentiers balisés est envisageable sans aucun soucis, c’est peut-être même là que tu te sens le plus en sécurité en fait. Il ne faut pas faire une généralité, mais il est bon de savoir que çà existe, si çà peut t’éviter de gâcher ton séjour.
Plus d’infos sur les règles de sécurité pour voyager tranquille au Costa Rica :

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs_909/pays_12191/costa-rica_12301/index.html

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Srp: Si l’on fait exception du billet d’avion, cette destination permet-elle de ne pas voir son budget exploser ?
Tu peux trouver un billet d’avion pour moins de 700€ aller-retour, mais à ce prix là c’est 2 escales, Londres et les Etats-Unis, 24h de voyage en passant 4 ou 5h dans chaque aéroport. Le meilleur rapport qualité-prix c’est avec Ibéria, vol direct depuis Madrid, à moins de 1.000€. En planifiant ton voyage à l’avance et en cherchant bien tu trouves toujours des billets à un prix raisonnable sur internet. Pour ce qui est du budget sur place, tant que l’euro sera plus fort que le dollar ce sera toujours plus avantageux. Tu trouves des chambres en dortoirs à 12$ la nuit, tu peux manger un bon casado, le plat typique du Costa Rica, pour moins de 5$. Si tu pars dans l’idée de faire un vrai trip surf sur 15 jours juste avec ton sac à dos et ta planche sous le bras c’est faisable à moindre coût. Il est très facile de se faire prendre en stop, il y aura toujours une pêcherie où tu trouveras du poisson frais pour une maudite somme, un vendeur de fruits et légumes qui circule dans la rue. C’est une destination largement accessible, il faut savoir chercher et ne pas seulement se fier aux guides.

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Srp: Pour revenir au surf et plus particulièrement aux spots, les côtes du Costa Rica offrent elles tous types de fonds et pour tous les niveaux ?
Beach break, point break, reef, il y en a vraiment pour tout le monde, aussi bien pour le débutant, le surfeur intermédiaire que pour le surfeur chevronné. Chaque partie du Costa Rica a sa vague type. Ce pays a cet avantage de posséder une multitude et une diversité de vagues. Les jours sans surf se font très rares.

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Srp: Une vague semble t’avoir peut être plus marquée que les autres: Pavones.
J’ai surfé cette vague pour la première fois alors que je tenais tout juste debout sur la planche. Je l’ai vu fonctionner dans les meilleures conditions quand elle tape au pic, qu’elle tube, qu’elle connecte, qu’elle déroule sur plus de 800 mètres et avec le père de Cory LOPEZ qui assure le spectacle... Tu ne peux en garder qu’un bon souvenir. Je conseille également d’aller à Matapalo de l’autre côté de la baie, accessible par bateau. La droite de Pan Dulce est maginfique, take off face à une roche qui ne se voit presque pas à marée haute et çà déroule sur plus de 300 mètres. Il y a de quoi bien se gaver aussi bien en surf qu’en photos.

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Srp: Certains surfeurs ne se cantonnent pas aux simples spots de surf et apprécient de visiter l’arrière pays. Le Costa Rica est-il un pays intéressant à parcourir ?
En bon surfeur qui se respecte, si tu es un amoureux de la nature tu vas être servi. Parcs nationaux, réserves naturelles, cascades, volcans… Une vie ne suffit pas pour tout voir. Il y a aussi le Musée de l’Or à San José. Le Costa Rica possède une très grande richesse naturelle et j’ai bien peur que les ticos n’aient pas conscience de tout ce qu’ils ont sous leurs pieds.

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Srp: Pour revenir sur un plan plus personnel, que ce soit en France ou au Costa Rica, tu as décidé de vivre de ta passion, la photo de surf. Pourtant je ne t’apprends rien si je te dis qu’il y’a beaucoup de concurrence dans ce domaine. Pas trop dur ?
Vivre de ma passion j’en suis loin. C’est très dur de se faire une place et ce n’est pas aussi facile que l’on peut le croire. Je fais parti de cette nouvelle génération qui profite de l’ère du numérique. L’avantage que je peux avoir c’est d’exercer en majeure partie à l’étranger dans un pays où le surf est en pleine expansion et où il y a très peu de photographes professionnels. Je me suis fais des contacts très rapidement dans le monde du surf latino-américain, je travaille depuis peu en collaboration avec SURFOS le magazine latino-américain N°1. Et le plus important, photographe d’un team en pleine évolution qui fait le championnat national et quelques épreuves du circuit ALAS. J’ai conscience que je n’aurais pas pu évoluer comme çà en France en si peu de temps. Mais aussi que j’ai encore beaucoup de travail à faire même si la progression est conséquente sur les derniers mois.

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Elijah GUY

Srp: Tiens justement quant est il du surf national de haut niveau ? Le potentiel de surfers est il à l'image de celui des vagues ? Les grandes marques viennent elles recruter ou du moins suivre ce qui se passe au sein de la communauté Costaricaine ?
Le Costa Rica possède une réserve de surfeurs incroyables. Ils sont plus de 500, tout âge et toute catégorie confondu, à évoluer dans le Circuito Nacional de Surf qui se déroule de décembre à juin sur 7 épreuves. Plus tous les free surfeurs. Seulement moins d’une dizaine ont trouvé les gros partenaires pour évoluer au niveau international. Diego NARANJO, Gilbert BROWN, Carlos MUÑOZ, Lisbeth VINDAS sont les surfeurs nationaux qui évoluent au plus haut niveau avec des grandes marques qui les suivent. Ces grandes marques sont présentes par le biais des boutiques officielles, des revendeurs, mais le nombre de surfeurs qui rident officiellement pour ces marques reste minime. Il est très dur pour un surfeur tico de sortir du lot s’il ne s’en donne pas les moyens financiers lui-même.

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Carlos MUÑOZ

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Diego NARANJO

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Gilbert BROWN

Srp: Est ce qu'au Costa Rica le surf, dans son côté commercial, est implanté de façon sérieuse et structurée?  En cela je veux dire, les marques sont-elles présentes comme dans certains pays avec de grands shops à leurs noms? Voit-on des racks remplis de planches de "grandes marques" ? Ou au contraire il reste une affaire d'indépendants et le marché du surf est plus une histoire de shape local et de planches d'occasions ?
Quand il y a de l’argent à se faire, les marques sont là. Le surf a trouvé sa place sur le plan commercial. Mais je trouve dommage qu’elles ne véhiculent pas plus leur image avec les surfeurs de haut niveau, excepté ceux qui évoluent déjà au niveau international depuis des années. Elles sont présentes partout, dans n’importe quel shop mais pas de grand shop officiel avec une marque exclusive. Dans les grandes villes du surf comme Jaco, oui les racks débordent de board de grande marque. Jaco c’est plus de 50 shop dans la rue principale, une fois encore c’est du pur surf-business. Il y a quelques shapers locaux au Costa Rica. Carton est le plus connu d’entre eux, il exerce depuis plus de 14 ans et propose tout type de board, de la 5’’1 pour les kids au longboard. Originaire de Barranca situé à 60 kilomètres au nord de Jaco, il a dû suivre l’évolution de ce surf-business en venant s’installer à Jaco lui aussi.

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Carton Surfboards: http://www.cartonsurfboards.com/

Srp: Sur le net on voit quantité d'annonces pour des surfcamps promettant monts et merveilles aux surfeurs. Toi qui es sur place, quel regard portes-tu sur cette formule d'hébergement et de découverte du surf local ?
Il n’y a pas moins de 5 surfcamps où j’habite et de ce que je peux en voir çà fonctionne, il y a toujours du monde alors que les hôtels et restaurants ont passé une saison en demie-teinte. Que ce soient les surfcamps proposés par les marques comme Billanbong ou par un pays, la formule plaît et çà convient à une catégorie de touriste qui recherche un endroit paisible en groupe à un prix raisonnable. L’idée d’un surfcamp plus particulièrement destiné aux français n’est pas exclue mais il faudrait qu’un investisseur suive.

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Srp: C’est quasiment un réflexe pour tout surfer qui se rend dans un pays : il se renseigne sur l’attitude des locaux à l’eau. Quant est-il pour le Costa Rica ? Existe-t-il des spots plus spéciaux que d’autres ?
La règle est un peu la même quel que soit l’endroit, le pays où vous allez, si tu es respectueux avec les locaux il n’y a aucun problème. En général les locaux -au Costa Rica- sont très cool, pour la plupart d’entre eux ils vivent du tourisme donc aucun intérêt à faire preuve de localisme. Mais comme partout il y a toujours LE local qui te fait savoir que tu es chez lui. D’une manière générale le localisme ne se fait pas vraiment ressentir, les problèmes viennent plus de la part de certains étrangers résidant au Costa Rica qui se prennent pour des locaux et qui font preuve de communautarisme plus qu’autre chose ? Ceux-là tu les repères très vite.

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Srp: D’ailleurs avec des conditions comme celles qu’offrent le Costa Rica et le développement d’un certain tourisme basé sur le surf, on peut présumer que les locaux développent certaines qualités dans ce domaine.
Dans n’importe quel endroit du Costa Rica tu trouves des cabinas, des sodas (petit restaurant local), un shop, des écoles de surf qui sont gérés par des locaux. Ce sont les principales ressources financières faites grâce au surf. Mais il y a tant d’autres choses à faire dont ils soupçonnent l’existence, du coup ce sont les étrangers qui le font et çà n’est pas toujours perçu d’un bon œil.

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Srp: Nous n’avons pas encore abordé les particularités de ce pays en termes de climat, température de l’eau et autres réjouissances… Peux-tu nous faire rêver ?
Il fait chaud toute l’année ! C’est un climat tropical donc il fait lourd, tu es en nage sans rien faire. Pendant la saison sèche de décembre à mai les températures sur les côtes ne sont jamais en dessous 35°C à l’ombre et l’eau est en moyenne à 29°C. En pleine journée tu es obligé de surfer avec un minimum de protection solaire tellement le soleil est violent. Durant la saison des pluies c’est un peu pareil même s’il fait moins chaud, l’eau n’est jamais à moins de 25°C. Sur la côte Caraïbes le climat est beaucoup plus humide et il pleut régulièrement. Côté nature tu surfes au milieu des bancs de poissons, des raies manta, selon la période tu peux apercevoir les baleines au large, des petits requins, dauphins, et dernièrement j’ai surfé à côté d’un couple de tortues en plein ébats amoureux. La magie du Costa Rica. Sans oublier les pélicans, ils sont présents en permanence. Une session surf au Costa Rica sans pélican çà n’existe pas.

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Srp: Dans le même chapitre mais dans un registre plus technique, existe-t-il des périodes de swell bien spécifiques suivant les zones.
Généralement, les vagues de la zone Pacifique Nord fonctionne mieux entre les mois de décembre et avril, période durant laquelle les vents offshore creusent les vagues et forment des tubes magnifiques. Les vagues de la zone Pacifique Centrale et Sud sont généralement meilleures entre les mois de mai et novembre quand les grands swells viennent frapper les côtes de façon régulière. La période de décembre à avril est aussi plus propice pour la zone Caraïbe. Ensuite chaque spot a sa particularité et il y a aussi une part de chance, être là au bon moment.

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Srp: Si tu devais organiser un trip surf au Costa Rica pour l’un d’entre nous, quel serait pour toi le trajet de rêve ?
Je ne sais pas si ce serait le trajet de rêve, chacun se fait son propre rêve à sa convenance. Selon la période, la météo, je conseille un petit détour par la Côte Caraïbes, Limon au nord et le spot de Playa Bonita, Salsa Brava au sud. Pour ce qui est du Pacifique, sans aucun doute Pavones au sud, Dominical et Hermosa pour le Pacifique Centre, au nord Playa Grande et Witch’s Rock (Roca Bruja), et le meilleur pour la fin Mal Pais Santa Teresa sur la Péninsule de Nicoya, là où j’habite. C’est le paradis du surf au Costa Rica, tous les fonds marins y sont présents, il y a des vagues différentes pour tout le monde et surtout il y a du surf 365 jours par an.

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Merci à toi Djé, pour nous avoir ouvert les portes de ce pays qui te fascine tant et de nous avoir fait partager, ne serait ce qu’un instant, ta passion pour celui-ci. Je te souhaite sincèrement de réussir dans le domaine que tu as choisi, la photo.

Merci Surfrepotes pour cette opportunité de faire partager tout çà. Vous pourrez profiter très prochainement d’un reportage complet sur le surf au Costa Rica, qui devrait être en ligne sur un site spécialisé surf. En attendant bon surf à tous sans prise de tête. Au plaisir de vous accueillir un jour en terre tica.
Pura Vida !

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Contact :
contact@djésurfphotos.com
Facebook ‘’Djé Surf Photos’’
Le site interne http://djesurfphotos.com/ est en ligne mais est présent pour la forme commerciale, pas le temps ni les moyens techniques de le mettre à jours correctement. Facebook c’est tellement simple et rapide.

Merci Arnaud ;)
pipeau
 

Re: Costa Rica: dossier / interview de Djé

Messagepar zitoune » Lun Juil 12, 2010 10:04

Merci pipeau pour cette interview!
J'avais déjà envie d'aller au costa mais la façon dont le décris Djé donne encore plus envie :youpi:
Il y a l'air d'y avoir un peu de tout sur toutes les côtes, donc j'imagine plein d'options pour trouver du bon surf :yess:
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Re: Costa Rica: dossier / interview de Djé

Messagepar Occy17 » Lun Juil 12, 2010 12:35

ça fait reflechir tout cela ... :fufu:
merci
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Re: Costa Rica: dossier / interview de Djé

Messagepar Slade » Mar Juil 13, 2010 08:48

ouais le costa c'est vraiment une destination de rêve! j'y retourne dès que je peut! (pas tout de suite a mon avis...) Pavones est magique, y passer une petite semaine te change à jamais!
Think it, feel it, Do it!
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Re: Costa Rica: dossier / interview de Djé

Messagepar SuperDupont » Lun Juil 19, 2010 09:44

Merci ça donne trop envie en plus je me tate sur cette destination... :camion:
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Re: Costa Rica: dossier / interview de Djé

Messagepar soulnicox » Ven Oct 12, 2012 09:33

Allez hop, c'est presque décidé, je tente le CR cet hiver. 8)
Mes seules craintes sont hors surf :
- les bébêtes, because j'y vais avec mes enfants (qui attrapent tous les insectes dans mon jardin...)...
- les "incivilités" because j'y vais avec ma femme, qui va rester sur la plage pendant que je surfe (promis pas longtemps...)...

Et c'est assez compliqué de ce faire une idée précise, je regarde sur différents forums de voyage, et les avis sont "variés"...
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